De nature à vivre ensemble

Présentation

Saint-Girons, "capitale" du Couserans

La souriante capitale du Couserans étire ses rues pittoresques de part et d’autre de deux torrents venus du plus haut des montagnes, le Salat et le Lez, qui se rejoignent en son centre.

Saint-Girons est la capitale d’un pays verdoyant, le Couserans, où monts et vallées s’entremêlent harmonieusement pour le plus grand plaisir de ses habitants et des touristes.

Par sa position au centre de dix-huit vallées d’un attrait touristique incontestable et dont l’économie se trouve essentiellement tournée vers la vie sylvo-pastorale et la petite entreprise familiale et artisanale, Saint-Girons vit surtout de ses fonctions administratives et des services qui caractérisent son rôle de petite sous-préfecture.

Ses foires et marchés, qui draînent dans les rues plusieurs fois par mois toute une population montagnarde descendue des hautes vallées pour vendre les produits de l’élevage et faire les achats indispensables à la vie familiale sont particulièrement vivants et pittoresques et font toujours l’étonnement admiratif des touristes. Saint-Girons, où se localise l’essentiel de l’appareil commercial du Couserans, vit aussi de petites et moyennes entreprises : fromageries, entreprises du bâtiment, carrières…

Vue de Saint Girons

Mais sa population, son climat exceptionnel et sa position stratégique font que la capitale du Couserans a aussi une vocation touristique indéniable. La présence de la chaîne pyrénéenne avec notamment ses sommets emblématiques comme le Mont Valier et le Pic du Crabère attire les passionnés des sports de montagne.

Saint-Girons et le Couserans, c’est aussi tout un folklore qui semble être révolu dans beaucoup d’autres régions et qui ici est toujours vivant pour traduire les coutumes ancestrales et pour égayer de ses costumes multicolores les fêtes traditionnelles de nos villages.

Comment venir ?

Vue de Saint Girons
Liens utiles :

Histoire et patrimoine

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Blason et héraldique

Au centre du Couserans, pays gascon aux 18 vallées, Saint-Girons a gardé l’empreinte d’un riche passé : vestiges gallo-romains, chapelles romanes, folklore…

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Le Château des Vicomtes du Couserans.

En contrebas de la citadelle de Saint-Lizier, l’implantation de Saint-Girons demeure fortement liée à l’histoire de cette proche voisine. En effet, cet oppidum gallo-romain fondé en 70 avant Jésus-Christ, citadelle du pays des Consorani et capitale de la contrée du Couserans, puis évêché au Vème siècle, absorba longtemps l’importance de la ville de Saint-Girons, redevenue aujourd’hui le pivot du Couserans.

Saint-Girons est un saint d’origine Vandale qui, mort au bord de l’Adour, fut enterré sur l’emplacement de l’église éponyme.

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Vue sur l'Office de Tourisme et l'église de Saint-Girons.

La libération de Saint-Girons le 20 août 1944

Dimanche 20 août 1944 – Jour de la Libération de Saint-Girons

« Ce jour-là, au Maquis de la Crouzette, il est 07h30. Le Commandant Daniel Pujiula, dit « Daniel », membre de l’État-Major Départemental des Forces Françaises de l’Intérieur, responsable du Maquis, charge le Commandant espagnol Ramon Rubio Miranda, dit « Ramon », de la direction militaire des opérations. La stratégie de l’attaque est établie en commun avec René Plaisant, chef militaire des Francs-Tireurs et Partisans. Les Espagnols attaqueront en premier.

Il est 08h30. Un premier groupe commandé par Manuel Mahédano, dit « Moreno », part sur Saint-Lizier vers le Nord, par les crêtes. Un deuxième groupe commandé par Marcel Coumes, adjoint de Plaisant, occupe les collines au-dessus du cimetière. Un troisième groupe dirigé par Hentz et comprenant les principaux responsables (« Daniel », Rubio et Plaisant) gagne la ville par l’avenue de Foix (aujourd’hui avenue René Plaisant). Le quatrième groupe, à l’extrême-gauche, mené par Bonnaire, longe la voie ferrée. Il doit attaquer une villa de l’avenue d’Aulot, où se trouve un point d’appui allemand.

À l’entrée de la ville, un prêtre avertit l’État-Major qu’un bruit circule : les Allemands attendraient des renforts venant de Saint-Gaudens. Les combats les plus durs ont lieu près de « La Croix Rouge ». Deux FTP sont tués : Jean Eychenne de Montgaillard, né à Esplas-de-Sérou, qui a rejoint le maquis la veille, et le chef de groupe Marcel Oursel, garde mobile à cheval, qui a déserté pour rejoindre le maquis. Le nid de résistance allemand est neutralisé.

Peu après, le groupe principal des maquisards est arrêté place de La Bascule. C’est là que le Commandant Ramon Rubio Miranda (25 ans) tombe, gravement blessé, et devra être amputé du bras droit, à l’Hôpital de Foix (il sera par la suite fait citoyen d’honneur de la ville dans les années 1950). Il est remplacé à la direction des opérations par Francisco Moreno dit « Quico ». Le groupe de Coumes, freiné un moment, aidé des guérilleros, rejette les Allemands vers le Salat et fait jonction avec le groupe principal à La Bascule.

Alors que les troupes avancent vers le collège, tout près de chez lui, René Plaisant se heurte à un groupe d’allemands : se découvrant un peu, il leur crie de se rendre. Touché en pleine tête, il tombe mort, à l’angle de la rue Rouaix et de la rue Saint-Valier. Il est 10h00.

Plaisant est remplacé par Marcel Coumes. Les Allemands sont repoussés vers le Champ de Mars et le Collège. Près du café de la Poste, devant la Maison « Galinié » et alors qu’il s’apprêtait à installer une mitrailleuse, le Capitaine Dreyer, « La terreur de Saint-Girons », est abattu de loin par un jeune FTP de 17 ans, originaire de Marseille, né à Ustou, et dénommé François Madrigina. L’étau se resserre autour du Collège.

Il est 12h30. La colonne allemande annoncée est signalée sur la route de Boussens (nous savons aujourd’hui qu’elle comprenait 94 camions chargés de soldats). Après avoir traversé le Salat, entre la gare et Saint-Lizier, un groupe de FTP l’attaque puis se replie vers les bois de Montfort. Essuyant aussi des tirs de la garnison allemande de Saint-Lizier, une certaine confusion s’installe dans le commandement, et la colonne reste bloquée jusqu’à la fin de l’après-midi ; puis, sans rentrer dans la ville, elle va stationner route de Foix à hauteur du Château de Seignan.

Vers 18h00, le contact est établi entre la colonne et la garnison de Saint-Girons. Les maquisards, très près d’atteindre leur objectif, doivent constater leur infériorité face à plus de 2000 hommes ; ils décident d’évacuer, laissant le groupe Hentz et des guérilleros en observateurs sur les hauteurs.

La Légion du Turkestan attend 19h00 pour entrer dans la ville. Une terrible nuit va commencer. Une trentaine d’otages, après avoir été entassés place de Belgique, seront enfermés dans la maison Chancholle. Ils seront abandonnés par leurs gardiens vers 02h00. Se succèdent pillages, saccages de maisons, incendies, viols… Des rafales retentissent dans toute la ville.

Des Saint-Gironnais vont perdre la vie : c’est le cas de Jean Desbiaux, de Pierre Mauret, du coiffeur François Molle tué devant sa porte, de Joseph Soueix, de Jean Ferré, du jeune Vidal et de Jean Dupont, abattu d’un coup de revolver dans la nuque et jeté dans le Lez depuis le pont. Il est 02h00 du matin le lundi 21 août quand la colonne quitte la ville.

Des éléments FTP, des membres de l’AS (groupe Rémy) du Commandant Marcel Travers et des groupes de l’ORA, formés par Henri Clarac, réduisent un à un les groupes ennemis isolés qui n’ont pu rejoindre le gros du convoi. Saint-Girons est libérée.

Le 22 août 1944, le lendemain de la terrible journée au cours de laquelle la barbarie s’est abattue sur Rimont, alors que la Légion du Turkestan, le gros de la garnison de Saint-Girons, les membres de la Gestapo, le groupe des ultra-collaborateurs Waffen-SS, les Commandos du PPF et de la Milice sont sur le point d’être vaincus à Castelnau-Durban par les combattants de La Crouzette et du Séronais et de nombreux maquis ariégeois, français ou espagnols, le Lieutenant-Colonel Albert Souyris dit « Aubert », Commandant Départemental des FFI, et Gabriel Prosper, Préfet provisoire nommé le 19 au soir à Foix, installent le Comité de Libération officiel de Saint-Girons à la Mairie.

Le Communiste bien connu Joseph Rieu, sorti de prison, en est le président (Maire provisoire). Le Socialiste Fernand Loubet devient son adjoint.

Le bilan du 20 août 1944 est lourd : 7 civils et 5 maquisards (3 français et 2 espagnols) tués.

Nous leur rendons hommage aujourd’hui et, à travers eux, à toutes les victimes du nazisme et du fascisme pétainiste, et à toute la Résistance, dans son ensemble très vaste.

Vive la République, Vive la France ! »

Résumé établi à partir des travaux de M. Claude Delpla, agrégé d’Histoire, ancien correspondant du Comité d’Histoire de la Seconde Guerre Mondiale, spécialisé dans l’Histoire de la Résistance et de l’Internement, décédé le 30/06/17.

Lecture de ce texte faite par M. Paul Gos (Anciens Combattants) le jeudi 20 août 2020, lors de la cérémonie commémorant la Libération de la ville de Saint-Girons.

Le monument aux morts de Patrice Bonnet (1879-1964), point de départ du défilé célébrant la Libération de la ville le 03 septembre 1944.

Autrefois Saint-Girons...

Retrouvez des photos gracieusement fournies par l’association des Cartophiles Ariégeois :

Données clés

Fiche d'identité de la commune

Nom :
Saint-Girons.
Habitants :
Les Saint-Gironnais, Saint-Gironnaises.
Qualité :
Sous-préfecture.
Canton :
Couserans-Ouest.
Arrondissement :
Saint-Girons.
Département :
Ariège.
Code postal :09200
Population :

Population légale au 1er janvier 2021 en vigueur à compter 1er janvier 2024 :

– 6250 (population municipale).

– 6658 (population totale).

Source : INSEE clic.

Superficie :
1913 hectares.
Altitude moyenne :
391 mètres.
Cours d’eau :
Le Salat et ses deux affluents :
le Lez et le Baup.
Coordonnées géographiques :
42° 59′ 09″ Nord – 1° 08′ 48″ Est.
Jumelages Saint Girons

Jumelages

Saint-Girons est jumelée avec deux villes européennes :

Par ailleurs, la mairie de Saint-Girons a également collaboré avec la mairie de Sort (province de Leida en Espagne) en signant une convention transfrontalière afin de réaliser ensemble le projet du « Chemin de la Liberté ».

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